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Analyse

L’Allemagne montre le bon (contre-)exemple

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Depuis l’abandon du nucléaire en 2011, le pays fait office de laboratoire en matière de renouvelable.
publié le 17 juin 2014 à 20h06

Angela Merkel en avait fait sa priorité après la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011. Trois ans plus tard, la transition énergétique allemande fait figure de modèle, «copiée par plus de cinquante pays à travers le monde», jure Andreas Rüdinger, de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Ce qui n'empêche pas Berlin de douter. Un «succès d'étape», nuance le chercheur. Pour ses détracteurs, force est pourtant de constater que le «black-out» de la sortie du nucléaire n'a pas eu lieu. Entre 2000 et 2013, la part des énergies renouvelables dans la consommation brute d'électricité est passée de 6,5% à 25,3%. Cette montée en flèche de l'électricité verte - qui couvre à elle seule la réduction de voilure du nucléaire - place le pays a seulement 10 points de son objectif de 35% de renouvelables dans son mix énergétique d'ici 2020. Mais la route est encore longue avant d'atteindre le seuil de 50% fixé pour 2030 et celui de 80% pour 2050.

Stockage. Afin d'y parvenir, l'Allemagne ne lésine pas sur les moyens. Entre 2005 et 2012, les énergies renouvelables ont englouti 120 milliards d'euros (15 milliards par an) pour 378 000 emplois créés, estime une note du think tank Terra Nova. Sans compter les investissements liés à la politique d'efficacité énergétique. Fer de lance de la transition, la KfW, établissement de crédit pour la reconstruction de l'Allemagne, a ainsi déboursé 8 milliards d'