Sur le papier, le schéma du futur Alstom proposé par l’attelage Siemens-Mitsubishi a de l’allure. Sur ce projet, dévoilé mardi par les PDG des deux groupes, Alstom, en haut de l’organigramme, coiffe toutes les entités actuelles du groupe - les turbines à vapeur et celles du nucléaire, les énergies renouvelables, l’hydroélectricité, la distribution d’énergie… - et reste majoritaire. Son alliance avec Mitsubishi (MHI) préserve son leadership sur chacun des métiers. Il n’y a que les turbines à gaz qu’Alstom céderait à l’allemand Siemens.
Cette offre du tandem germano-nippon a été présentée mardi par les patrons des deux groupes à François Hollande, flanqué d’Arnaud Montebourg et de Ségolène Royal, les ministres chargés du dossier. Le schéma est aux antipodes de l’Airbus de l’énergie appelé de ses vœux par Montebourg. Mais il est aussi à des années-lumière d’un dépeçage d’Alstom que l’exécutif redoutait.
Intégrité. Shunichi Miyanaga, le PDG de MHI, a sorti cette formule aérienne, pour décrire un projet de long terme, resté flou sur de nombreux aspects : «Harmonie, c'est vraiment notre philosophie.» Intégrité du groupe et indépendance de l'énergéticien, c'est le mantra du Japonais : «Si vous voulez qu'Alstom soit démantelé, acceptez les autres offres !» De fait, la proposition du couple MHI-Siemens est à l'opposé de celle de General Electric (GE), qui a la faveur de Patrick Kron, le patron d'Alstom. Contrepartie de la préserva