Il faut profiter de la crise des intermittents du spectacle pour «avoir un débat de fond» et revoir «l'architecture du système» d'indemnisation, a estimé mercredi le médiateur nommé par le gouvernement pour trouver une issue au conflit, Jean-Patrick Gille. «Ce qui manque, c'est qu'on n'a jamais l'ensemble des partenaires concernés autour de la même table», a jugé Jean-Patrick Gille sur France Inter.
«J'ai vu tout le monde un par un. Ce matin, je revois l'ensemble des partenaires sociaux et cet après-midi, je verrai la nébuleuse des intermittents en colère, c'est-à-dire la coordination, la CGT et les employeurs, puisqu'ils les soutiennent», a-t-il précisé. «J'essaie de trouver un scénario de sortie qui tourne autour de l'idée de se remettre autour d'une table pour revoir l'architecture du système, parce qu'on voit bien que tous les deux ans il y a une crise», a expliqué le médiateur, qui doit rendre au plus tard lundi ou mardi ses propositions de sortie de crise. «La voie est étroite», a-t-il toutefois prévenu.
Sans en dévoiler les détails, le député a indiqué qu'un «fonds d'aide aux plus précaires» faisait partie des sujets auxquels il réfléchit. «D'ailleurs, ce fonds existe, il suffirait de le réactiver», a-t-il reconnu. Ce fonds avait été mis en place par le gouvernement lors de la dernière grande crise en 2003, pour une durée de deux ans.
Quant au «différé d'indemnisation», amplifié par l'accord