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Libération

Royal fait sa transition à petits pas

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Développement durable. La ministre a présenté mercredi son projet de loi sur la réforme énergétique.
Ségolène Royal à Paris le 18 juin. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 18 juin 2014 à 19h56
(mis à jour le 18 juin 2014 à 23h02)

Les flashs ont crépité mercredi lors de la présentation par Ségolène Royal des grandes lignes du projet de loi sur la transition énergétique. La ministre, qui s'est fait désirer près d'une demi-heure, a qualifié ce «nouveau modèle énergétique français» de «grand défi pour le pays». Qui permettra d'«améliorer le bien-être et le pouvoir d'achat», mais aussi de «créer 100 000 emplois» ou de «baisser la facture énergétique» (69 milliards d'euros en 2012).

La ministre a insisté sur les mesures en faveur des économies d'énergie (rénovation thermique des bâtiments, économie circulaire ou «transports propres») et des énergies renouvelables. Et a souligné que ce texte «s'accompagne de la mise en mouvement des territoires» et «généralise des bonnes pratiques». Notamment, au hasard, celles de Poitou-Charentes : «Mon expérience à la tête de la région a été utile. C'est ce que j'appelle la politique par la preuve.» Sauf que l'Association des régions de France «déplore fortement» un recul de dernière minute : «La disparition du service public régional de l'efficacité énergétique, pourtant la seule option concrète pour créer un guichet unique offrant une large palette de services.»

Arbitrages. Sur le dossier du nucléaire, Royal s'est livrée à un superbe exercice de langue de bois. Elle s'est bornée à dire que le projet de loi «renforce la sûreté nucléaire»