Les militants de l'UNSA cheminots, deuxième syndicat de la SNCF (23 % aux élections d'avril), étaient dans la rue, le 22 mai, au côté de ceux de la CGT et de Sud-Rail. Ils s'étaient rassemblés sur une plateforme commune de propositions pour amender le projet de Loi de réforme du système ferrovaire discuté en ce moment à l'Assemblée nationale. Dans la foulée de cette action commune, l'Unsa avait déposé un préavis de grève d'une journée pour le 17 juin, jour d'ouverture du débat, tandis que la CGT (35,6%) et Sud-Rail (17 %) choisissaient la forme plus dure de la grève illimitée.
Où en est-on aujourd'hui ?
Nous ne portons pas de jugement sur les organisations syndicales, ni ne stigmatisons les grévistes. Mais je voudrais rectifier des propos tenus sur nous. Thierrry Le Paon (le secrétaire général de la CGT) nous a dénié le droit de signer un accord et nous a traité, avec la CFDT, de «syndicats ultra-minoritaires». Or à nous deux, nous avons fait plus que la CGT aux dernières élections ! Nous progressons alors que la CGT recule. Elle était à 44 % il y a quelques années. Elle n'est plus qu'à 36 %! J'ajoute que tous les points de notre plateforme commune avec Sud-Rail et la CGT ont été repris dans cet accord que nous avons signé, c'est-à-dire, la constitution d'un groupe SNCF intégré, des recrutements au statut des cheminots, le traitement de la dette et la question du financement.
Des conducteurs grévistes redoutent de devoir enchaîner trois nuits hors du domicile, avec la révision en ce moment du RH 77 (règlement horaire) à cause de la réforme ...
Certaines organisations syndicales jouent sur les peurs. Il y a de la désinformation sur le terrain. J'esti