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Décryptage

Cheminots : la grève fait une trêve

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Le conflit social autour de la réforme ferroviaire s’est nettement essoufflé, jeudi. Crépuscule d’une lutte confuse qui pourrait laisser des traces profondes.
publié le 19 juin 2014 à 19h56

Il s'en est fallu de peu. A 40 voix contre 30, les conducteurs de train de Toulouse ont voté jeudi la fin de la grève contre la réforme ferroviaire et le découpage du rail français en trois établissements publics. Avec huit conducteurs grévistes sur dix au climax du conflit social, le site de Toulouse s'était pourtant illustré par sa forte mobilisation. «On est allé au bout d'un combat», assure à l'AFP Stéphane Dedieu, délégué CGT du personnel, favorable à une levée de grève, pour «sortir tous ensemble» du conflit. De quoi donner de l'espoir à la SNCF qui table sur une amélioration du trafic dès vendredi, avec huit trains sur dix en moyenne sur les grands axes. Reste que le message a du mal à passer auprès des cheminots français, plus divisés que jamais, à en croire les résultats de vote des différentes assemblées générales de jeudi.

La grève est-elle terminée ?

Si Toulouse a décidé d'arrêter le mouvement, celui-ci est reconduit dans de nombreuses autres villes, et ce malgré un taux de grévistes d'à peine 10%, jeudi, selon la direction. A La Rochelle, la grève a été revotée à trois voix près. Même chose à la gare Lyon-Perrache, avec 182 voix sur 185 favorables à la poursuite du mouvement social. Ou encore à Marseille et Grenoble. Au total, seulement une vingtaine de villes apparaissaient hier, en fin de journée, sur la carte de la SNCF des établissements reprenant le travail. Par ailleurs, ces dernières n'excluaient pas d