La danse du ventre autour d’Alstom touche enfin à sa fin. Alors que le conseil d’administration doit trancher lundi entre les deux prétendants, General Electric (GE) a fait monter les enchères jeudi face au tandem Siemens-Mitsubishi en proposant une nouvelle offre améliorée pour s’offrir le spécialiste de l’énergie et fabricant du TGV. Jeff Immelt, le patron du géant américain, a fait lui-même le déplacement à Paris pour rencontrer les syndicats d’Alstom et Arnaud Montebourg. François Hollande recevra, lui, en début d’après-midi, les dirigeants de GE puis de Siemens-Mitsubishi.
En plus des 12,35 milliards d'euros en cash déjà sur la table pour les activités énergie du français, GE entend créer trois coentreprises à parité (turbines à vapeur, réseaux et énergies renouvelables) et céder à Alstom son activité de signalisation. Surtout, Immelt fait une belle concession aux autorités françaises : dans l'alliance à 50-50 entre GE et Alstom concernant les turbines à vapeur pour centrales nucléaires, l'Etat aurait «un droit de veto ainsi que des droits de gouvernance spécifiques». Un point qui préoccupait le gouvernement, soucieux d'éviter que la technologie nucléaire «made in France» passe sous pavillon étranger. Alstom fournit en effet à EDF des turbines pour ses centrales.
Immelt a aussi promis que le siège de quatre activités (réseaux, éolien en mer, hydro-électrique et turbines à vapeur) sera localisé en France.
Il l'assure, cette alliance «va renforcer la présence d