Les députés ont voté jeudi une «règle d’or» pour freiner la dérive de l’endettement du futur gestionnaire d’infrastructures «SNCF Réseau», en contraignant l’État et les collectivités territoriales à financer le développement de nouvelles lignes qu’ils souhaiteraient.
SNCF Réseau continuera à financer la maintenance du réseau, mais «sur les lignes nouvelles, on n'exigera pas de financement de SNCF Réseau qui ne serait pas susceptible de lui être remboursé», a résumé le rapporteur du texte, Gilles Savary (PS). «Dans ce cas-là, les projets d'investissement de développement seront financés par l'État, les collectivités territoriales ou tout autre demandeur», a-t-il expliqué dans son amendement voté à l'occasion de l'examen de la réforme ferroviaire.
Il s'agit de mettre fin aux «projets pharaoniques» de lignes à grande vitesse, des «projets politiques» pour faire plaisir aux élus qui ont fait exploser l'endettement du groupe et se sont faits au détriment de l'entretien du réseau existant, a souligné Gilles Savary.
En dix-sept ans, la dette de l'ensemble du système a plus que doublé (à 44 milliards d'euros), en partie à cause du lancement de quatre nouveaux tronçons à grande vitesse qui seront inaugurés d'ici à 2017 sur les lignes Paris-Strasbourg, Paris-Bordeaux, Paris-Rennes et Paris-Montpellier. «On sera probablement plus modeste à l'avenir sur la grande vitesse», a dit Gilles Savary, en soulignant que «ce n'est pas le Concorde qui