Menu
Libération

Un juge ordonne à l’Argentine de rembourser les fonds «vautours»

Article réservé aux abonnés
Buenos Aires réclame de son côté des «conditions équitables» avant de solder l'ardoise de 1,4 milliards de dollars qu'elle détient auprès de ces organes spéculatifs.
La présidente d'Argentine, Cristina Kirchner, le 22 janvier 2014 (Photo Leo la Valle. AFP)
par AFP
publié le 21 juin 2014 à 8h13

Un juge américain a ordonné vendredi à Buenos Aires de rembourser sa dette aux Etats-Unis et non en Argentine, alors que la présidente argentine Cristina Kirchner a demandé à la justice des Etats-Unis une négociation «juste et équitable» dans ce litige. La proposition du ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof de procéder à des échanges de dette en Argentine «viole les décisions et les procédures» du tribunal à New York, «et la république d'Argentine n'a pas le droit de mener à bien cette proposition», écrit le juge Thomas Griesa du district sud de New-York dans sa décision.

En début de semaine, la Cour suprême des Etats-Unis a confirmé le jugement d’un tribunal de New York contraignant l’Argentine à rembourser 1,4 milliard de dollars aux fonds «vautours» (spéculatifs), NML Capital et Aurelius Management. Depuis la décision de la Cour suprême, le pays a envoyé des signaux variés. Il a semblé envisager d’abord un «plan B» consistant à soustraire le remboursement de sa dette restructurée à la loi américaine, , et à ne pas rembourser les fonds «vautours» américains, ce que le juge Griesa vient de rejeter, mais il a aussi annoncé sa volonté de négocier avec la justice américaine.

Depuis la faillite de 2001, Buenos Aires rembourse progressivement sa dette d’environ 100 milliards de dollars contractée auprès de 93% des créanciers privés, qui ont consenti en 2005 et 2010 une remise de dette d’environ 70% dans le cadre d’accords de restructuration de l