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enquête

Corée du Sud l’ouvre-boîtes

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Dans une économie rigoriste dominée par des conglomérats comme Samsung, les jeunes sont encouragés à innover et à sortir des frontières.
Dans les locaux de la start-up Flitto le 18 juin à Séoul (photo Christophe Nivaggioli)
publié le 22 juin 2014 à 18h06

Des jeunes gens plein d’enthousiasme se succèdent sur scène afin de convaincre, présentations interactives à l’appui, que leurs idées seront indispensables demain. Le monde de l’innovation high-tech était réuni, le mois dernier, au Dongdaemun Design Plaza, nouveau lieu d’exposition aux formes futuristes en plein centre de Séoul. Objectif : mettre en avant le potentiel des start-up coréennes. La mise en scène de l’événement, intitulé Be Launch, rappelait les populaires conférences TED Talks. Parmi les vainqueurs de ces «start-up battles» : Chinchin, une application de rencontres qui connecte les célibataires à leurs amis d’amis ; Keukey, un correcteur d’erreurs typographiques pour smartphone ; et MangoPlate, un guide virtuel des restaurants de Séoul.

On reproche souvent au pays de Samsung de ne pas avoir d’entrepreneurs à l’étoffe visionnaire. Même Cyworld, sorte de Facebook coréen avant l’heure, très populaire entre 2003 et 2011, a fini par être détrôné sur ses terres par le célèbre réseau social de Mark Zuckerberg. Mais depuis quelques années, un vent nouveau souffle bel et bien sur l’économie coréenne. Les deux start-up les plus célèbres du pays viennent de confirmer leur triomphe. Kakao Talk, messagerie instantanée utilisée par 97% des possesseurs de smartphones en Corée, vient de fusionner avec Daum, le deuxième portail internet coréen. Fait surprenant : c’est le petit nouveau Kakao, qui n’est pas coté en Bourse mais dont la valeur est estimée à 1,43 milliard d’euros, qui