Bonne nouvelle pour les souris et autres bestioles de laboratoire. Selon un récent article de la revue américaine Nature, la recherche médicale pourrait bientôt se passer d'animaux en les remplaçant par des organismes éprouvettes spécialement créés pour servir de cobayes. «Même quand les études sur l'animal suggèrent qu'un traitement sera efficace et sans danger, plus de 80% des médicaments potentiels échouent quand on les teste sur les gens», explique l'auteur de l'article, Steve Perrin, directeur de l'ALS Therapy Development Institute (qui travaille sur le traitement de la maladie de Charcot). Perte de temps et d'argent - parfois des centaines de millions de dollars pour un seul traitement -, les essais sur les animaux seraient inefficaces, voire dangereux. Un constat partagé par Claude Reiss, président de l'association Antidote et ancien chercheur au CNRS : «Mon propos n'est pas de défendre les animaux parce que ce sont de gentilles petites bêtes, mais de dire qu'il y a un problème de santé publique.» Son argument : «Aucune espèce biologique n'est un modèle pour une autre.»
Procès. Alors, comment remplacer la phase de tests sur les animaux tout en développant de nouveaux traitements ? La solution pourrait se trouver dans les organoïdes. Ces organes miniatures ne sont pas synthétiques, mais constitués à partir de cellules souches humaines. Depuis plus d'un an, des laboratoires fabriquent des organes in vitro a