«En Asie, la carte de visite est donnée des deux mains. Aux Etats-Unis, elle est jetée sur la table à l'interlocuteur. En France, elle est très souvent oubliée après la rencontre. On a voulu traduire ça sur le site.» Voici, résumée par son cofondateur et PDG Dan Serfaty, la philosophie de Viadeo, société française qui s'emploie à mettre en relation travailleurs et employeurs via Internet. Un marché de l'e-recrutement qui, selon les dirigeants de Viadeo, représente «30 milliards d'euros» et «entre 150 millions et 200 millions d'euros en France».
Créé en 2005 et fort de ses 60 millions de membres de par le monde (dont 9 millions en France, où «20% des grandes entreprises recrutent sur Viadeo»), numéro 2 mondial derrière l'américain LinkedIn, le «réseau social professionnel» français, tel que le définissent ses géniteurs, annonce son entrée imminente en Bourse, sur le marché Euronext Paris. Celle-ci devrait être effective début juillet.
«Viaduc». Objectif de l'opération : lever quelque 35 millions d'euros par la vente d'actions pour financer des investissements technologiques et humains (essentiellement des commerciaux), ainsi que l'acquisition de sociétés, notamment en Chine. «Entre 2004 et 2012, nous n'avions levé que 13 millions d'euros, se souvient Dan Serfaty. En 2012, nous avons levé 22 millions d'euros, avec lesquels nous avons notamment renouvelé notre plateforme technologique