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Libération
Récit

Le gouvernement rend les armes sur l’écotaxe

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Bonnets rouges. Le dispositif sera remplacé dès janvier par un «péage de transit» moins ambitieux.
Un portique écotaxe à Plelan-le-Grand (Ille-et-Vilaine), le 4 novembre 2013. (Photo AFP)
publié le 22 juin 2014 à 19h16

A mort l'écotaxe. Le gouvernement lui donne le coup de grâce en la remplaçant au 1er janvier 2015 par un «péage de transit» poids lourds sur des nationales et quelques tronçons départementaux. Ce dispositif, dévoilé par Ouest-France, consistera à faire payer les plus de 3,5 tonnes sur les itinéraires qui supportent un trafic supérieur à 2 500 poids lourds par jour. La tarification se basera sur un taux moyen de 13 centimes par kilomètre, modulable en fonction de la distance parcourue, du niveau de pollution et du nombre d'essieux.

Colère. A la différence du projet initial, qui concernait 15 000 km de réseau routier, 4 000 km seulement seront soumis au péage. Comme la RN 10 entre Bordeaux et Poitiers. Dans l'Ouest, d'où était parti à l'automne un fort élan de contestation contre l'écotaxe qui avait conduit à la suspendre sine die, il n'y aurait de payant que l'axe Saint-Lô - Nantes via Rennes. Pas de quoi apaiser la colère de Christian Troadec, porte-parole des Bonnets rouges, arc-bouté sur «la gratuité des routes sur l'ensemble du territoire breton» : «Pourquoi ne pas aller taxer les grandes sociétés d'autoroute qui font 2 milliards de bénéfices annuels plutôt que d'aller pénaliser l'économie ?» dit-il à Libération.

Dans son rapport du 14 mai, la mission parlementaire préconisait déjà de supprimer l'écotaxe et de la rebaptiser «écoredevance poids lourds». Elle suggérait une franchise