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Ecotaxe : les patrons bretons se sentent trompés

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Les acteurs économiques de la région estiment que la taxe va pénaliser l'économie locale.
Un camion passe sous un portique écotaxe, endommagé par un incendie, en mars 2014 en Bretagne. (Photo Frank Perry. AFP)
par AFP
publié le 23 juin 2014 à 21h45

Le collectif des acteurs économiques bretons a estimé lundi soir que la nouvelle version de l'écotaxe, devenue «péage de transit», était «une modification en trompe l'oeil préjudiciable à l'économie et à l'emploi».

Le collectif, à l'origine des premières manifestations contre l'écotaxe en 2009, considère en effet que «le prix de tout transport, qu'il passe ou qu'il ne passe pas par une route écotaxée, sera majoré de l'ordre de 2,5% (....) selon le système de majoration de prix obligatoire sous peine d'une amende de 15 000 euros» prévu par les textes, écrit le collectif dans un communiqué. «Cela signifie que le prix d'un transport allant du Guilvinec à Rennes devra être majoré par le transporteur de l'ordre de 2,5% alors que le véhicule ne passe pas par une route écotaxée», dit le collectif qui «réaffirme sa totale détermination contre l'écotaxe».

«Le collectif s'oppose à une taxe dont les coûts de perception sont de 50%, concentrée sur l'économie de production (agricole, halieutique et industrielle) qui devra payer une majoration de prix de 2,5% même quand le camion ne passe pas par une route écotaxée, dont le linéaire routier sera rapidement étendu et dont le barême, comme tous les autres impôts et taxes, sera sans cesse revu à la hausse», poursuit le communiqué.

Le collectif, présidé par le président du Medef/Bretagne, Joël Chéritel, estime aussi que ce «péage de transit» entraînera «une inévitable fragilisation des en