Troisième grève de l’année ce mardi, à la SNCM (Société nationale maritime Corse Méditerranée). Les marins réclament la mise en œuvre du plan de sauvetage de la compagnie. Ce plan dit de long terme, élaboré par l’ex-président du directoire Marc Dufour et voté à près de 60% par les salariés, repose sur la construction de quatre nouveaux navires censés économiser 70 millions d’euros par an en fonctionnement. Il passe par la suppression de 500 postes (sur 2 400). Mais, en dix ans, la SNCM n’a jamais connu d’exercice bénéficiaire (45 millions de pertes attendues en 2014) et Bruxelles lui réclame 440 millions pour aides indues. Où trouver l’argent ?
Quels sont les blocages ?
Y a-t-il un pilote à bord de la SNCM (neuf ferries et cargos mixtes) ? L’actionnaire majoritaire Transdev (66%) ne rêve que de quitter le navire. Il a réussi tout récemment à éjecter Marc Dufour, réputé trop proche des marins, pour le remplacer par Olivier Diehl, un grand technicien du transport. Il a bénéficié pour cela du soutien tacite de l’Etat (20% du capital). Et le gouvernement se retrouve en première ligne. Le 18 mars, le conseil de surveillance de la SNCM avait mandaté Dufour, pour qu’il entame une négociation exclusive avec le chantier STX de Saint-Nazaire en vue de la commande de quatre navires de nouvelle génération fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Les commandes (deux fermes et deux options) devaient intervenir avant le 30 juin, une fois bouclé le plan de f