Le fabriquant de chariots de supermarchés Caddie devrait échapper à la liquidation, la justice commerciale ayant décidé mercredi de placer l'entreprise en redressement judiciaire, une décision qui doit encore être confirmée vendredi, a-t-on appris de source syndicale. «Le tribunal de commerce de Paris a d'ores et déjà décidé de nous placer en redressement judiciaire, mais la décision sera confirmée et précisée vendredi, avec notamment la durée exacte de la période d'observation», a indiqué à l'AFP Christophe Zinck, délégué syndical CFDT et secrétaire du CE. «Nous sommes satisfaits parce que Caddie ne disparaît pas, mais un plan social suivra forcément le placement en redressement et c'est pourquoi nous sommes déjà attristés par la suite des événements», a-t-il commenté.
Les syndicats ont demandé et obtenu qu'il y ait deux administrateurs judiciaires, «un sur Strasbourg et un sur Paris», afin d'assurer le lien avec les salariés alsaciens. Car l'entreprise alsacienne qui emploie 400 personnes sur son site de Drusenheim (Bas-Rhin) fait partie du groupe Altia, ce qui explique que le dossier soit examiné par le tribunal de commerce de Paris. Lundi, 150 à 200 salariés de l'usine Caddie avaient manifesté devant le siège alsacien de la banque publique d'investissement Bpifrance pour réclamer une nouvelle injection d'argent frais. Malgré une injection de quelque 2,5 millions d'euros par la banque publique dans Altia pour soutenir Caddie, le fabricant de char