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La Grande-Bretagne confirme l'interdiction pour MyFerryLink d'opérer depuis Douvres

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La compagnie de ferries a six mois pour se mettre en conformité avec cette décision. Elle détient plus de la moitié du marché des liaisons transmanches, ce qui représente un obstacle à la concurrence, a jugé l'autorité britannique.
Le Berlioz, un ferry de la compagnie maritime MyFerrylink, quitte le port de Calais, le 4 novembre 2012. (Photo Philippe Huguen. AFP)
par AFP
publié le 27 juin 2014 à 8h44
(mis à jour le 27 juin 2014 à 10h48)

L'autorité britannique de la concurrence a confirmé vendredi l'interdiction pour MyFerryLink (ex-SeaFrance) d'assurer les liaisons transmanche depuis le port de Douvres, une décision mettant en jeu la survie de la compagnie qui va faire appel avec son allié Eurotunnel. Sans surprise après une décision préliminaire en ce sens fin mai, l'autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a confirmé dans un communiqué «sa décision selon laquelle Eurotunnel ne doit plus être autorisé à exploiter le service de MyFerryLink depuis Douvres». «Eurotunnel aura six mois pour arrêter son service» ou trouver un repreneur pour les ferries de MyFerryLink, afin que la compagnie soit «complètement indépendante» de l'opérateur du tunnel sous la Manche, a-t-elle martelé.

Car pour l'autorité britannique, Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, a sapé la concurrence en rachetant en 2012 les bateaux de l'ex-SeaFrance et en les louant à MyFerryLink, Scop montée par les salariés de la compagnie en faillite. Avec DFDS Seaways et P&O Ferries, MyFerryLink est l'une des trois compagnies desservant la ligne entre Calais et Douvres, principal point d'entrée pour le trafic transmanche en Grande-Bretagne. «Le niveau actuel de concurrence sur la liaison (Douvres-Calais) n'est pas viable» et risque d'entraîner le retrait de l'une des compagnies, estime Alasdair Smith, en charge du dossier Eurotunnel/MyFerryLink au sein de l'autorité britannique.

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