C'est en voulant trouver de nouveaux moyens pour financer le cinéma que l'idée lui est venue. «Le principe est tout bête : je vois un truc qui me plaît dans un film, un vêtement par exemple. Je veux savoir ce que c'est et où je peux l'acheter», résume Zied Jallouli, qui a pensé une application pour ça. «On sait que les gens sont très influencés par ce qu'ils voient à l'écran. Si on identifie ces objets, on peut multiplier les placements de produits, poursuit le PDG de DisruptCK, 29 ans seulement. Le challenge, c'est l'acquisition à grande échelle de ces contenus.» Des discussions avec des producteurs américains sont en cours, de même qu'une levée de fonds. 70 personnes doivent ensuite être embauchées, 5 pour la partie commerciale aux Etats-Unis, 65 pour le développement en Tunisie.
«Créativité». De toutes les start-up qui ont émergé ces derniers temps dans le pays, DisruptCK est parmi les plus remarquées. Difficile de les chiffrer - on parle d'une centaine -, mais tout le monde à Tunis s'accorde à percevoir une dynamique, «une tendance positive, des initiatives assez audacieuses depuis deux ans», note Zied Jallouli.
Est-ce la révolution ? Le mouvement a débuté avant, mais elle a tout de même «dégagé une créativité, les initiatives se sont libérées. L'entrepreneuriat a pris de l'ampleur, notamment parce que les bailleurs de fonds internationaux ont décidé que c'était la solution contre le chômage»,