En entrant dans son studio parisien, Alice, étudiante en cinéma, allume la lumière. Le faisceau lumineux transfère sur son Mac la filmographie complète de Stanley Kubrick, sujet de son mémoire. Grâce au «li-fi» (light fidelity), les fichiers vidéo sont téléchargés en quelques secondes. Cette scène relève encore du domaine de la fiction. Mais sans doute plus pour longtemps, car cette technologie en développement devrait faire son apparition dans quelques mois au sein des entreprises, et d'ici cinq ans dans les foyers. C'est l'arrivée des LED (Light Emitting Diode ou «diodes électroluminescentes») qui a permis le développement du li-fi, une technologie de transmission sans fil et sécurisée de données en haut débit grâce à la lumière.
«Morse». Le li-fi utilise le spectre optique, alors que le wi-fi se sert des ondes radio du spectre électromagnétique. Comme le NFC (Near Field Communication) ou le Bluetooth, il s'agit d'un protocole de communication de proximité, de l'ordre d'une dizaine de mètres. «Le li-fi, c'est de la lumière modulée. Les LED peuvent s'allumer et s'éteindre plus d'un million de fois par seconde, sans impact sur la vision, ce qui correspond à un débit d'un gigabit par seconde. Ce sont ces intervalles qui permettent de transmettre des informations codées, un peu comme le morse», explique Christophe Bresson, directeur de la communication chez Philips Lighting France. L'émetteur est donc la LED, et le capteur