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Libération

Fabius craint de voir les touristes découcher

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Tourisme . La hausse du plafond de la taxe de séjour votée à l’Assemblée fait bondir le Quai d’Orsay.
publié le 30 juin 2014 à 20h06

Soutenue par Laurent Fabius, l’hôtellerie française est partie en guerre contre le quintuplement de la taxe de séjour décidé la semaine dernière à l’Assemblée nationale durant le débat budgétaire.

Ces hausses «sont dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme, qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France», a mis en garde dimanche un communiqué du Quai d'Orsay. Fabius, qui a adjoint le tourisme à son portefeuille diplomatique, juge donc «impératif de renoncer » à deux amendements adoptés en première lecture mercredi et jeudi à l'Assemblée.

Nuitée. Le premier, déposé par la socialiste Sandrine Mazetier, multiplie par cinq le plafond de la taxe hôtelière perçue par les communes. Une taxe aujourd'hui dérisoire comparée, selon elle, à ce qui se pratique dans d'autres capitales. De 1 euro par tête et par nuitée, son montant (fixé par chaque commune) passerait à 5 euros maximum pour les hôtels 3 étoiles et de 1,50 euro à 8 euros maximum pour les 4 et 5 étoiles. Le lendemain, un autre amendement socialiste instaurait, en sus, une taxe spécifique à l'Ile-de-France de 2 euros par nuitée.

Alors que la taxe de séjour, créée en 1910, sert à aider les communes à financer leur développement touristique, ce nouveau prélèvement serait, lui, destiné à financer les transports en commun. Une nouvelle ressource dont s'est «réjoui» le président PS du conseil régional, Jean-Paul