On avait beau s'y attendre, le chiffre reste impressionnant. BNP Paribas a été condamné par la justice américaine à payer une amende de près de 8,9 milliards de dollars (6,55 milliards d'euros). L'annonce a été faite il y a quelque minutes par le bureau du procureur de l'Etat de New York. Un avocat de la banque française s'est rendu au tribunal de l'Etat de New York pour plaider coupable du chef d'accusation de falsification de documents commerciaux et de celui de conspiration. L'un des procureurs a déclaré que BNP Paribas était impliquée dans une conspiration «de long terme» et couvrant «plusieurs juridictions», violant les règles d'embargo américaine en facilitant des transactions avec le Soudan, Cuba et l'Iran.
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«Des erreurs ont été commises»
Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général, avait préparé les esprits, vendredi, dans une note interne aux salariés. «Je veux le dire clairement : nous serons sanctionnés lourdement. Parce que des dysfonctionnements sont intervenus et que des erreurs ont été commises», avait prévenu le numéro 2 de BNP Paribas. Les enquêteurs américains ont établi que la banque avait réalisé et dissimulé 30 milliards de dollars de transactions, essentiellement à partir de son bureau de Genève, au profit d'entreprises et d'agences gouvernementales soudanaises concernant des contrats pétroliers.