Comment les inégalités ont-elles évolué durant l’année 2011 ?
L’étude de l’Insee montre d’abord que la pauvreté n’a pas cessé de progresser au sein de la société française entre 2010 et 2011. En effet, durant cette période, 14,3% des Français, soit 8,7 millions de personnes, ont connu une situation de pauvreté. Mais le plus frappant, c’est que le fossé qui sépare le niveau de vie des riches de celui des plus pauvres n’a pas cessé de s’agrandir. Pour les 10% les plus pauvres, le niveau de vie a diminué de 0,8%, tandis que celui des 10% les plus riches a augmenté de 2,1%. En gros, les premiers touchent plus de 3 121 euros net par mois et les seconds touchent moins de 978 euros par mois. Malgré le système de redistribution français, l’Insee note que l’augmentation de la pauvreté est continue depuis 2008, soit depuis le début de la crise.
La pauvreté frappe-t-elle les mêmes catégories de personnes qu’auparavant ?
Quelles régions sont les plus frappées par la paupérisation ?
L'étude dresse également une sorte de géographie de la pauvreté. Le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon et la Corse sont les régions dans lesquelles les taux de pauvreté sont les plus élevés tandis que les régions Bretagne et Pays-de-la Loire sont les plus épargnées. Pourtant, les statistiques régionales cachent de fortes disparités. En Ile-de-France par exemple, les Hauts-de-Seine et Paris comprennent les plus hauts niveaux de vie alors que «la Seine-Saint-Denis présente, elle, un niveau de vie médian parmi les plus bas des départements français et le taux de pauvreté le plus élevé (24,8%)».
Quels sont les individus les mieux protégés du risque de pauvreté ?
Certains critères, comme le niveau d'étude élevé, l'âge, la vie en couple ou encore la naissance d'