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Libération

Nexter et KMW vers une union blindée

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Armement . Le groupe allemand a signé avec les français un projet de création de co-entreprise.
publié le 3 juillet 2014 à 20h16

Bisbilles sur l'Airbus de l'armement terrestre. Mercredi, le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a accusé François Hollande d'un «nouvel abandon de souveraineté. Après Alcatel, Alstom, c'est cette fois le cœur de l'industrie de l'armement qui est attaqué». Il reproche à l'Etat français, actionnaire à 100% du groupe Nexter (ex-Giat), de céder 50% de son contrôle à l'entreprise allemande Krauss Maffei Wegmann (KMW), autre spécialiste - privé - des blindés.

Consolidation. L'accord signé entre les deux groupes, mardi dernier, ouvre en effet la voie à des négociations exclusives entre les industriels pour former une co-entreprise dans un délai de neuf mois. A terme, «les deux entreprises ont vocation à fusionner», selon un conseiller du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le premier pas vers une consolidation industrielle attendue depuis dix ans, dans un marché européen de l’armement éclaté entre plusieurs acteurs, dont l’allemand Rheinmetall et le britannique BAE Systems. D’autant que les Européens sont concurrencés par de nouveaux acteurs, turcs, sud-africains et coréens, et que la baisse des budgets de défense occidentaux se lit dans leurs carnets de commandes.

Nexter et KMW, par ailleurs, sont complémentaires. D'un côté, la société privée allemande, contrôlée par la famille Bode-Wegmann, a déjà fabriqué plus de 3 500 exemplaires de son char Leopard, exporté dans une quinzaine de pays. Il devrait apporter