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Libération
Décryptage

La hausse des tarifs de l’électricité, fil à la patte du gouvernement

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publié le 4 juillet 2014 à 19h36

Nouvelle embrouille sur le front des tarifs régulés de l’électricité. La facture des ménages pourrait bondir de 30 euros en moyenne à l’automne, pour rattraper un gel des prix décrété en 2012.

Des couacs à répétition

La boulette n’est pas vraiment nouvelle. Lorsque la formule qui définit le prix du gaz ou de l’électricité débouche sur une hausse jugée trop douloureuse pour le porte-monnaie des Français, le gouvernement décrète un gel. Qu’aussitôt les concurrentes d’EDF dénoncent auprès du Conseil d’Etat. Et douze à dix-huit mois plus tard, les juges du Palais Royal donnent raison régulièrement aux plaignants et le gouvernement doit revoir sa copie.

Dans cette affaire, le plafonnement de la hausse des tarifs à 2 %, au lieu des 5,7 % (tarifs bleus) requis par la formule, a été décrété par le gouvernement Ayrault pour la période d'août 2012 à juillet 2013. Selon le Parisien, un arrêté corrigeant rétroactivement ce tarif est à l'examen. Le régulateur de l'électricité, dont l'avis est également requis, disait n'avoir pas eu communication de l'arrêté, jeudi en fin d'après-midi.

Un été de tous les dangers

S'ajoute à ce micmac le relèvement traditionnel des tarifs au 1er août de chaque année. Il aurait dû être d'environ 5%, mais la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a renâclé face à l'obstacle. Et annoncé un report, le temps de réviser cette formule bien embêtante. Car les tarifs régulés f