Philippe Lemoine, PDG de LaSer, a été chargé par le gouvernement de rédiger un rapport sur la transformation numérique de l’économie française. Il doit rendre ce mois-ci à Bercy une note d’étape avant de délivrer son rapport final en septembre.
Pourquoi un rapport sur l’économie et le numérique ?
Le climat économique a énormément changé en peu de temps. Les grandes structures, privées ou publiques, ne maîtrisent plus la transformation numérique de la société. Avec le Web, les individus, citoyens et consommateurs ont pris le pouvoir. C'est ce qu'on appelle aux Etats-Unis la digital disruption. Comment s'adapter à ce changement, alors que ces groupes ne savent pas travailler avec l'extérieur, avec des PME, des start-up, des communautés et des individus ?
Qui avez-vous interrogé ?
Près de 500 personnes ont été associées à ces échanges qui ont eu lieu sous quatre formes : des auditions d'experts de différentes origines, des petits-déjeuners sur des thèmes transversaux en coanimation avec une institution [la souveraineté numérique avec la Caisse des dépôts, le management des data avec le Medef, la confiance et l'identité avec la Fing - Fédération Internet Nouvelle Génération], des débats de société [la transformation numérique, nouvel âge ou nouvelle idéologie ?]. Et des réunions sectorielles avec 40 à 60 participants sur 8 secteurs identifiés : mobilité, tourisme, automobile ; commerce et consommation ; services financiers ; santé, pharmacie, bien-être ; emploi ;