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STX France, fleuron à vendre mais à flots

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Les chantiers navals de Saint-Nazaire, célèbres pour avoir fait naître le «France» et le «Normandie», sont à vendre. Mais avec un carnet de commandes plein et une expertise reconnue dans les grands paquebots, l’avenir semble assuré.
Le paquebot «Allure of the Seas» en construction au chantier STX de Turku en Finlande, en septembre 2009. (Photo Olivier Morin. AFP)
publié le 6 juillet 2014 à 18h06

STX France est à vendre. Le chantier mythique de Saint-Nazaire (ex-Chantiers de l'Atlantique et ex-Alstom…), celui du France, du Normandie et du Queen Mary 2, cherche un repreneur. Pourtant, il n'est pas en faillite. Bien au contraire : il travaille à pleine charge, avec un paquebot, un gros, à livrer chaque année. Ces quatre mastodontes vont faire tourner le site jusqu'à fin 2018, et même jusqu'en 2020 si les options sont confirmées. Et ce n'est pas l'annulation de la commande de quatre ferries par la SNCM il y a dix jours qui va gâcher la fête. D'autant que le 23 juin, les actionnaires de STX France, aidés de fonds publics, ont lancé une unité de production dédiée aux énergies renouvelables.

Celui qui quitte le navire, c’est son copropriétaire sud-coréen, le conglomérat STX, surendetté. Ou, plus exactement, son banquier, la Korea Development Bank (KDB), qui en a pris le contrôle. La banque a confirmé le mois dernier son intention de vendre les deux chantiers navals européens de STX : Turku (Finlande) et Saint-Nazaire. Mais pendant la vente, les travaux continuent…

A sillonner les 105 hectares du site, les ateliers d'usinage, les formes (cales), où reposent les coques des navires en kit, l'inquiétude n'est pas vraiment palpable. Les 33,3 % de capital que détient l'Etat dans le chantier de Saint-Nazaire n'expliquent pas tout. Flotte dans l'air un sentiment diffus d'invulnérabilité, comme si le chantier était là pour l'éternité : «Vous savez, on e