Sur le Vieux-Port de Marseille, les commerçants font grise mine. Alors que la grève de la SNCM entame sa troisième semaine, tous évoquent avec nostalgie la douce euphorie de l'année 2013, quand huit millions de touristes débarquaient dans la cité phocéenne, carte bancaire à la main, pour goûter aux joies de Marseille, capitale européenne de la culture. «Ce nouveau conflit, c'est le coup de grâce», maugrée Patrick Zaoui, patron du restaurant Le quai, qui avoue «une baisse très importante» de son chiffre d'affaires, «à cause de la grève, mais aussi de la crise et de l'ouverture des Terrasses du port [un nouveau centre commercial, ndlr]». Selon lui, cette grève est «non seulement une catastrophe économique pour nous et toutes les entreprises liées à l'activité du port, mais c'est aussi une catastrophe en termes d'image et de crédibilité. Notamment vis à vis des croisiéristes, qui devaient nous amener 1,3 million de passagers sur l'année». Depuis le début du mouvement, le 24 juin, 37 000 d'entre eux ont déjà fait escale à Toulon ou à Sète plutôt qu'à Marseille, les armateurs craignant que leurs paquebots ne soient bloqués à quai par les grévistes. Lesquels retiennent déjà le Kallisté, un cargo mixte de la Méridionale, seule autre compagnie à opérer des lignes régulières entre Marseille et la Corse.
Espoir. Lundi, les représentants des organisations socioprofessionnelles de l'île de Beauté