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Libération

Pour l’intersyndicale, tout sauf le redressement judiciaire

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La CGT se disait mercredi soir «en capacité de proposer une reprise du travail».
publié le 9 juillet 2014 à 21h46

Exaspération, méfiance et colère… Trois mots qui résument assez bien le sentiment des représentants de l’intersyndicale de la SNCM, après trois jours de négociations plus que tendues avec les mandataires de leurs deux actionnaires. L’Etat, d’abord, qui possède toujours 25% de la compagnie, et le groupe Veolia aux côtés de la Caisse des dépôts, détenteurs de 66% des parts sociales de la compagnie maritime, à travers Transdev.

Alternative. Depuis le début de la semaine, les salariés et le négociateur gouvernemental, Gilles Bélier, semblaient d'accord sur au moins un point : la nécessité de trouver une solution, même provisoire, pour maintenir la compagnie à flots, sans passer par une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire. Au contraire de Veolia-Transdev, pour qui il n'y avait pas d'autre alternative. Mais le gouvernement n'est désormais plus sur cette ligne. Mercredi matin, les négociations ont très brièvement repris à la préfecture des Bouches-du-Rhône, avec des représentants syndicaux encore sous le choc des déclarations de Manuel Valls, mardi au 20 heures de TF1. «Il faut un redressement judiciaire […], la compagnie est en danger de mort», avait lâché le Premier ministre alors que les négociations étaient en cours à Marseille.

Le lendemain, Manuel Valls a affiché plus de fermeté encore, annonçant devant les députés des «mesures» pour libérer les navires bloqués à quai dans le port de Marseille depuis le d