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Libération

Sapin se convertit aux monnaies virtuelles

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Rapport . Transparence, plafonnement, impôt… Tracfin propose des mesures pour réguler le système.
publié le 11 juillet 2014 à 19h56

«L'ami de la bonne finance», Michel Sapin, s'est trouvé un nouveau copain : les monnaies virtuelles. Vendredi, le ministre des Finances a détaillé un rapport rendu par Tracfin, l'organisme antifraude de Bercy, sur l'encadrement des monnaies virtuelles, bitcoin en tête (Libération de vendredi). Le ministre l'a joué moderne : «Il ne faut pas adopter une posture hostile à l'égard de ces monnaies […]. Réguler n'est pas museler.»

«Troc».L'essor du bitcoin pose problème car il n'a pas encore de statut juridique clair en France. Il ne s'agit pas d'une monnaie à proprement parler : seul l'euro est reconnu sur le territoire national. Ce système de paiement alternatif est, pour l'instant, légalement assimilé au «troc». Le rapport de Tracfin propose donc une batterie de mesures pour empêcher les usages frauduleux de ce système.

Il vise, d’abord, la transparence. Tracfin préconise que les détenteurs et émetteurs de bitcoins communiquent leur identité dès l’ouverture d’un compte virtuel. Pour l’instant, l’anonymat garanti par le protocole est justement un avantage du flouze 2.0. Certains utilisateurs en profitent pour effectuer des achats sur Porn.com. Plus inquiétant, l’anonymat faciliterait le blanchiment d’argent, voire le financement du terrorisme. Pour éviter cela, l’organisme p