Après s'être déclaré «ami de la bonne finance», Michel Sapin s'est trouvé un nouveau copain : les monnaies virtuelles. À l'occasion d'une conférence de presse tenue vendredi, le ministre des finances et des comptes publics a détaillé un rapport rendu par Tracfin, l'organisme anti-fraude de Bercy, sur l'encadrement des monnaies virtuelles. Cette étude propose une batterie de mesures permettant de prévenir leurs usages frauduleux.
Depuis des mois, ces nouvelles formes de monnaies, sulfureuses et non régulées, suscitent un vif intérêt chez les geeks et chez certains économistes. Le bitcoin, incontestablement la plus connue et la plus utilisée, aurait été créée par Satoshi Nakamoto en 2009. Elle est émise selon un algorithme complexe et, à la différence des monnaies traditionnelles, est basée sur un concept de pénurie organisée – c’est-à-dire que son nombre est limité à 21 millions. Conséquence : le cours du bitcoin se révèle extrêmement volatil. Mais à quoi sert-elle alors ? Eh bien elle constitue tout simplement une alternative pour effectuer des paiements. Et c’est d’ailleurs l’un des problèmes : pour le moment, seul l’euro est reconnu juridiquement comme monnaie sur le territoire français.
Transparence. Monnaie virtuelle, protocole, projet... son statut est encore balbutiant et c'est pour cette raison que le gouvernement s'est emparé du sujet. Pour se protéger de dérives éventuelles – certains parlent déjà de bulle spéculative – le ministre a mis en a