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Prêts toxiques : Citigroup se résigne à l’amende

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Subprimes . Au terme d’un deal avec la Justice, la banque américaine doit payer 7 milliards de dollars.
Devant une agence Citibank, à New York, en octobre. (Photo Andrew Kelly. Reuters)
publié le 14 juillet 2014 à 20h06

Six ans après l’éclatement de la crise financière de 2008, la banque américaine Citigroup a accepté de payer 7 milliards de dollars (5,138 milliards d’euros) pour son implication dans le scandale des subprimes. Fruit de plusieurs mois de négociations tendues entre la troisième banque des Etats-Unis et le ministère de la Justice, cet accord porte sur des prêts immobiliers toxiques sciemment revendus par Citigroup à des investisseurs, entre 2003 et 2008.

Aides. «Malgré le fait que Citigroup ait eu connaissance de défauts de paiement graves et généralisés parmi les prêts de plus en plus risqués qu'elle distribuait, la banque et ses employés ont caché ces défaillances», a souligné Eric Holder, le ministre américain de la Justice, pour qui «les pénalités sont justifiées».

Dans le détail, Citigroup paiera 4 milliards de dollars d'amende en liquide au département de la Justice et 500 millions à l'agence américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, et aux procureurs de cinq Etats américains associés au dossier. Les 2,5 milliards de dollars restants indemniseront des consommateurs américains, sous la forme de réduction de prêts immobiliers ou d'aides aux travaux. Officiellement, cet accord conclu avec Citigroup «n'exonère pas la banque ou ses employés d'éventuelles poursuites criminelles», précise Eric Holder. Une telle éventualité parait toutefois peu probable, tant le gouvernement fédéral semble préférer les am