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Les meubles disparus de la République

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La Cour des comptes note la disparition de meubles et d’œuvres mis à la disposition de l'Elysée, et appelle à un meilleur encadrement de ces prêts consentis par le Mobilier national et les musées nationaux.
François Hollande dans son bureau à l'Elysée, le 17 décembre 2012 (Photo Philippe Wojazer. AFP)
publié le 16 juillet 2014 à 16h25

Où sont passés les meubles du Président ? Dans son dernier rapport sur les comptes de l'Elysée, la Cour des comptes décerne un satisfecit au palais pour la gestion de ses finances ; elle s'inquiète en revanche de la disparition d'un certain nombre de meubles et d'œuvres d'art mis à disposition des bâtiments présidentiels - Elysée, hôtel de Marigny, Fort de Brégançon… Dans le dernier recensement en date, réalisé en 2007, 32 œuvres prêtées par les musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont été notés comme «non vus», ce que la Cour des comptes assimile à de pures et simples «disparitions».

L'institution ne précise pas la nature de ces objets, ni la date de leur disparition – qui peut être très ancienne. Il faudra pour cela attendre la remise d'un rapport par le Mobilier national, normalement cet automne. La Cour des comptes s'étonne d'ailleurs des deux ans et demi de délai entre 2012, date du début de la dernière enquête, et la présentation de ses résultats ; pour l'avenir, elle incite l'Elysée à travailler plus rapidement, «dans le souci de l'intérêt général et de la préservation du patrimoine national».

«Graves insuffisances»

A l’instar de la présidence, les ministères, ambassades, préfectures, grands corps d’Etat ou encore les assemblées parlementaires peuvent, pour agrémenter leurs locaux, demander la mise à disposition d’œuvres et