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Analyse

Malgré la crise internationale, le nombre de petites mains diminue

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Entre 2000 et 2013, près de 80 millions d’enfants sont sortis du monde du travail.
publié le 17 juillet 2014 à 19h46

Ce sont des critères imparfaits, trop réducteurs, mais ils mettent des chiffres sur ces petites mains qui exercent une activité économique en Afrique, en Asie, dans les Amériques et en Europe. Selon les critères de l’Organisation internationale du travail (OIT), ces gamins travailleurs de moins de 17 ans, souvent âgés de 7 ou 8 ans, sont privés de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité. Ce sont aussi des enfants dont les journées éprouvantes nuisent à leur développement physique et mental. Dans son dernier rapport (1), et selon ces critères, l’OIT en comptait encore 168 millions dans le monde en 2013, soit 11% des enfants. Mais ce constat, bien que relativement élevé, cache une série de progrès. Entre le début du millénaire et septembre 2013, ce sont près de 80 millions d’enfants qui sont sortis du piège du travail précoce, soit un peu plus d’un tiers. Cette diminution aura été plus forte au cours de la période 2008-2012.

Vulnérables. Une bonne nouvelle pour les organisations internationales. Ces dernières craignaient en effet que la déflagration financière de 2008, provoquée par la crise des subprimes aux Etats-Unis, n'entraîne une augmentation du nombre de familles recourant au travail des enfants afin de joindre les deux bouts. L'Asie-Pacifique reste la région qui compte le plus d'enfants au travail. Les 5-17 ans sont 77 millions d'enfants travailleurs. Pour le même groupe d'âge, l'Afrique subsaharienne en totalise 59 milli