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Libération
Reportage

Les VTC toujours remontés

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La profession s'est réunie à Paris pour dénoncer un amendement surprise qui impose aux chauffeurs de retourner à leur base entre chaque prestation.
Un chauffeur de VTC, lors de la manifestation à Paris, le 21 juillet. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 21 juillet 2014 à 19h31

Dans le très chic VIIe arrondissement de Paris, la place Vauban se remplit doucement de véhicules luxueux ce lundi après-midi. Les berlines noires et grises se multiplient et chacune vient se garer, son chauffeur camouflé derrière les vitres teintées. Une fois le show terminé, les conducteurs sortent de leurs véhicules. Le costard-cravate et les lunettes de soleil sont de rigueur. «On veut donner une bonne image de notre profession. La même que celle que nous avons aux yeux de nos clients», confie Hamid, 46 ans, qui travaille pour Chauffeur-Privé. Quelque 300 de ses collègues chauffeurs de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) se sont donnés rendez-vous pour ce «rassemblement éclair». La raison de leur colère, un amendement de dernière minute à la proposition de loi du député socialiste Thomas Thévenoud, votéen en première instance à l'Assemblée le 11 juillet: il  impose aux chauffeurs de retourner à leur base entre chaque prestation. «Après quatre mois de consultations et de discussions, Thomas Thévenoud a introduit l'amendement le jour du vote, sans prévenir les VTC», raconte Yves Weisselberger, fondateur de SnapCar, une société de VTC. La pilule n'est pas passée. «C'est le lobby des taxis qui est derrière le coup», estime un chauffeur à la moustache envahissante. «C'est tout simplement dégueulasse», renchérit Amine, la trentaine. Tous sont révoltés et comptent bien influencer les sénateurs, qui doivent étudier le texte ce