Sur le papier, l’Union européenne n’a pas renoncé à montrer l’exemple en matière de lutte contre le changement climatique. Magnifique, surtout quand on sait que la prochaine conférence climat aura lieu l’an prochain à Paris. Mais il y a un hic. Ou plutôt une grosse tache noire, qui encrasse l’atmosphère et nos poumons : le charbon.
On croyait cette énergie vouée aux livres d'histoire. Las, selon un rapport publié mardi par le World Wildlife Fund, le Climate Action Network, le Bureau européen de l'environnement, Health and Environnement Alliance et la Climate Alliance Germany, «l'utilisation intensive du charbon dans des Etats membres clés comme les Royaume-Uni et l'Allemagne montre que l'UE est en grave danger de ne pas parvenir à éliminer assez rapidement les émissions de gaz à effet de serre liées au charbon». Pour permettre à l'Union européenne d'atteindre ses objectifs climatiques, l'Agence internationale de l'énergie a calculé que la part du charbon dans la production électrique européenne devra descendre sous les 4% en 2035 (contre 26% en 2011).
Combustion. Or l'UE prend le chemin inverse. Ses centrales thermiques au charbon tournent à plein régime ou presque. Baptisé «Europe's Dirty 30» («Les trente crasseuses d'Europe»), le rapport des ONG dresse la liste des centrales à charbon les plus polluantes du Vieux continent.
Et rappelle, au passage, les multiples méfaits de la houille. Qu’il s’agisse du climat