La grève qui paralyse le secteur de l’acier et des constructions mécaniques entre dans sa quatrième semaine. Mardi, une nouvelle offre salariale a été mise sur la table par les employeurs. Numsa, le puissant syndicat sud-africain des métallurgistes, a jusqu’à vendredi pour y répondre. Mais les négociations avec la direction ont déjà échoué à plusieurs reprises, et Numsa a affirmé qu’il ne descendrait pas sous la barre de 10% d’augmentation pour tous les ouvriers.
Platine. «Les inégalités augmentent, les compagnies réalisent des profits importants, mais les ouvriers ne reçoivent toujours pas un salaire décent», s'indigne Sizwe Dlamini. Face au patronat, le secrétaire régional de Numsa, à Johannesburg, a le rapport de force avec lui : l'arrêt de travail est suivi par 220 000 employés et touche plus de 10 000 entreprises. Un nombre de sociétés qui augmente rapidement au sein de l'industrie manufacturière (15% du PIB sud-africain), faute de pièces détachées. Toyota et Ford ont ainsi été forcés d'interrompre leur production.
Selon la Fédération des industries de l’acier et des constructions mécaniques d’Afrique du Sud, la grève coûterait 20 millions d’euros par jour, et les organisations patronales affirment qu’elle va gravement endommager un secteur déjà en difficulté.
Les mouvements sociaux sont courants dans le pays, surtout au moment des discussions salariales par branche. Mais, dans ce conflit, les positions se durcissent. La grève