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Libération

Combattre la pauvreté, oui, mais pour longtemps

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publié le 24 juillet 2014 à 19h56

New York, septembre 2000. Sous l’égide des Nations unies, 193 pays viennent de s’engager à réduire de moitié le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté et la faim dans le monde à l’horizon 2015 par rapport à 1990. Scolarisation primaire, réduction de la mortalité infantile, égalité des sexes, lutte contre le sida, le paludisme… Des engagements, appelés «objectifs du millénaire pour le développement», sont pris.

Certes, en 2015, lorsque sonnera l’heure des comptes, tous ne seront pas atteints. Aujourd’hui encore, le monde compte plus de 2,2 milliards d’êtres humains pauvres ou proches de la pauvreté. Et 1,5 milliard de personnes vivent dans une extrême pauvreté. Un chiffre élevé mais en progrès, au point que la cible fixée en 2000 semble à portée de main. Idem pour la mortalité des enfants, réduite de moitié par rapport à 1990. Ce sont là quelques-unes des données du dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), rendu public jeudi à Tokyo en présence du Premier ministre japonais, Shinzo Abe (1).

Mais si la pauvreté perd du terrain dans le monde, les experts du Pnud estiment qu’elle pourrait repartir à la hausse, notamment au gré des crises financières et autres catastrophes naturelles. Le rapport met en avant deux nouveaux concepts : la vulnérabilité et la résilience.

«Eliminer l'extrême pauvreté n'est pas seulement arriver à zéro, encore faut-il rester à ce niveau», écrit l'organisation onusienne. Le Pnud intègre donc l'idée se