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Financement participatif : la France est à fonds

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Internet. Les plateformes hexagonales ont décollé au premier semestre 2014 et entendent continuer.
La plateforme de financement participatif Kisskissbankbank. (Capture d'écran)
publié le 24 juillet 2014 à 19h56

Sur la Toile franchouillarde, le financement participatif fait recette. Au premier semestre 2014, les différentes plateformes ont collecté plus de 66 millions d’euros, d’après le baromètre publié jeudi par l’association Financement participatif France (FPF), qui rassemble les acteurs nationaux du crowdfunding. Ce chiffre regroupe à la fois le financement sur les plateformes de dons et de contre-dons (19,2 millions d’euros récoltés), comme Ulule et Kisskissbankbank, le financement direct des start-up via des prises de participation (9,8 millions) et le prêt entre particuliers qui permet de se passer des banques (37,4 millions). Au total, c’est deux fois plus qu’au premier semestre 2013.

Pourquoi une telle augmentation ?

«C'est un mode de financement simple, une innovation digitale qui a vocation à toucher tout le monde. Il se diffuse par capillarité et compte de plus en plus d'adeptes», explique Nicolas Lesur, président de FPF et fondateur de la plateforme Unilend. Au total, un million de Français ont soutenu un projet de crowdfunding depuis son essor en 2008.

Les investisseurs sont en majorité des personnes de moins de 45 ans. «Cela correspond bien à l'état d'esprit des jeunes générations qui souhaitent reprendre la main sur leur argent au lieu de le céder aux grands financiers», poursuit le président de FPF.

Impossible de le nier, le financement participatif est un placement plus risqué que le livret A. Les plateformes son