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Libération

Le rêve de reprise des Jeannette s’effrite

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Biscuiterie . Le tribunal se prononce ce lundi, mais le candidat favori des salariés est lâché par les banques.
publié le 27 juillet 2014 à 18h06

Les Jeannette dans le pétrin. Ce lundi, le tribunal de commerce de Caen (Calvados) doit se prononcer sur les offres de reprise de la biscuiterie. Et les espoirs sont minces pour la fabrique de madeleines fondée en 1850.

Une majorité d’ex-salariés (23 sur 37) se sont pourtant battus comme des beaux diables pour redonner vie à leur usine. Ils n’ont pas accepté la liquidation judiciaire intervenue en décembre 2013, après l’échec des projets de modernisation de la holding d’investissement normande LGC.

Fours. Depuis le 20 février, ils se relaient pour occuper l'usine et empêcher la vente des machines, notamment à un investisseur bulgare. «Non au pillage de l'outil industriel», ont-ils peint sur les murs de la fabrique. Les 23 salariés ont ainsi rallumé les fours et produisent régulièrement de petites quantités de madeleines qu'ils vendent sur le marché Saint-Sauveur de Caen.

Ils espéraient beaucoup d’une des offres de reprise, celle de Georges Viana. Vendredi, le candidat favori des employés a cependant annoncé qu’aucune banque n’acceptait de le suivre. L’ancien cadre du groupe de télématique CGI avait pourtant proposé un projet séduisant : la création d’une nouvelle usine près de Pont-l’Evêque et 2,8 millions d’euros d’investissements pour relancer la production. Avec l’assistance du ministère du Redressement productif, il avait rencontré des banquiers ces dernières semaines, espérant obtenir un prêt de 1,8 million d’euros pour financ