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Comment se relever d’un plan social ?

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Retraite, formation, création d’entreprise ou conversion en Scop… de Molex à Doux, les milliers de salariés laissés sur le carreau ces dernières années tentent de reconstruire leur «vie d’après».
Les derniers slogans de la lutte chez Philips, à Dreux : "Résistance", "Vive les Philips". (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
publié le 28 juillet 2014 à 19h56

Les licenciements ne marquent pas de pause. En juin, la France a atteint un nouveau record de 3,398 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité. Les licenciements économiques collectifs, même s'ils ne représentent que 3% à 5% des inscriptions au chômage, se sont succédé depuis 2008. Continental, la Redoute, Goodyear, Mory Ducros… Des conflits devenus emblématiques, comme à PSA Aulnay, usine de 3 000 personnes finalement fermée en octobre 2013, dont les salariés ont été soit mutés, soit placés en congé senior, soit partis vers une autre aventure (lire page 4). Ces plans et fermetures, par ailleurs, ne sont que la partie émergée de l'iceberg, la plupart des entrées à Pôle Emploi provenant de fins de CDD, d'intérim ou de ruptures conventionnelles. Mais les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE, près d'un millier en 2013, un chiffre stable ces dernières années) entraînent des conflits qui laissent des traces, provoquent des hémorragies sur des territoires et avivent des batailles juridiques virulentes. Mais conduisent parfois à de jolis rebonds.

Molex Six ans de bataille judiciaire

«Six ans de fermeture, cinq ans de licenciements, quatre ans de liquidation», résume l'avocat des Molex, Jean-Marc Denjean. La bataille des ex-salariés de l'équipementier auto de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), en partie gagnée en mars aux prud'hommes pour licenciements injustifiés, dure encore, après six ans de procédure. «C'est l'exemple d'une entreprise où il n'y aurait pas dû avoir de plan social et qu