Sur le cadran du compte à rebours des négociations, il ne reste plus que quelques heures. Mercredi à minuit, heure de New York, l’Argentine risque de revivre la pire page de son histoire économique récente, celle de 2001. Treize ans après son défaut de paiement, le pays de Cristina Kirchner est de nouveau à deux doigts de la faillite. A moins que Buenos Aires ne trouve d’ici là un accord avec Elliott Management et Aurelius, ces fonds spéculatifs qui lui réclament le remboursement d’une dette de 1,3 milliard de dollars (967 millions d’euros).
Quelles sont les origines du risque de défaut de paiement ?
Le bras de fer entre le gouvernement argentin et le fonds spéculatif Aurelius et surtout Elliott Management trouve son origine dans la crise de 2001. A l'époque, le ministre de l'Economie, Domingo Cavallo, reconnaît ne plus pouvoir recourir aux crédits internationaux «ruineux» pour continuer à financer un déficit budgétaire qui n'en finit pas de se creuser. La crise s'installe. L'inflation s'envole. La pauvreté explose. Les capitaux s'éclipsent. Le président Fernando de la Rúa déclare forfait. Le plus important défaut de paiement est annoncé à la face du monde. L'Argentine ne remboursera pas sa dette extérieure, qui dépasse les 100 milliards de dollars. Du jamais vu. Une déflagration qui coûte à l'Argentine de ne plus pouvoir se financer sur les marchés internationaux.
Pendant des années, les gouvernements argentins successifs vont nég