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EDITORIAL

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publié le 28 juillet 2014 à 19h56

Les derniers chiffres du chômage montrent qu’une fraction non négligeable de la population reste ou risque de se retrouver un jour sans emploi. Autant de parcours individuels brisés ou mis entre parenthèses et de zones entières sinistrées (quand une entreprise ferme, les sous-traitants trinquent aussi). Faut-il pour autant se résigner ? Non, bien sûr, même s’il est plus facile d’être aussi affirmatif quand on a un salaire. Ce qui est vrai, c’est que cette sombre situation, à la longue, finit par être porteuse d’enseignements. Tous ces plans sociaux que nous passons au crible, les Molex, Philips, PSA et autre Petroplus, auront permis de faire la part des dispositifs qui marchent et de ceux qui ne marchent pas, de ce qu’il faut jeter aux oubliettes et de ce qu’il faut améliorer. Exemple, tout montre que la formation est un élément capital dans un processus de reconversion et qu’elle doit être davantage offerte à ceux qui en ont le plus besoin : les non-diplomés. Un impératif qui semble enfin avoir été pris en compte dans la loi du 5 mars sur la formation professionnelle. Autre constat : les fameux contrats de génération, qui faisaient partie du programme du candidat Hollande, semblent avoir végété pendant les deux premières années de sa présidence. Les chiffres du chômage montrent d’ailleurs que la situation se dégrade surtout pour les plus de 50 ans. La dernière conférence sociale vient de s’emparer du sujet en boostant le nombre et les avantages liés à ces contrats. Il peut