L'Argentine et les fonds spéculatifs ne sont pas parvenus à se mettre d'accord mercredi à New York dans le litige qui les oppose sur la dette de Buenos Aires, a annoncé le ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof.Les fonds spéculatifs «ont essayé de nous imposer quelque chose d'illégal (...). L'Argentine est prête à dialoguer, à trouver un consensus. Nous allons chercher une solution juste, équilibrée et légale pour 100% de nos créanciers», a dit Kiciloff.
Buenos Aires «va rembourser» les porteurs de bons issus de la dette restructurée, mais «à des conditions raisonnables, sans tentative d'extorsion, sans pression, sans menace», a-t-il ajouté.Faute de solution, l'Argentine risque mécaniquement un défaut de paiement portant sur un montant minime pour un Etat, 539 millions de dollars. Elle avait obtenu un délai de 30 jours qui expirait mercredi pour régler cette somme à des créanciers ayant consenti une remise de dette de 70% après la crise économique de 2001. Mais le juge américain Thomas Griesa bloque ce paiement parce qu'il a ordonné à l'Etat argentin de payer d'abord 1,3 milliard de dollars à NML et Aurelius, deux fonds «vautours» spécialisés dans le rachat de dette à risque et détenteurs de moins de 1% de la dette concernée.
Note dégradée
L'agence de notation Standard and Poor's a déclaré mercredi l'Argentine en «défaut sélectif», alors que Buenos Aires mène des tractations de dernière minute pour éviter un défaut de paiement caractérisé. La note de la det