Menu
Libération

Un échec à 539 millions de dollars

Article réservé aux abonnés
La décision d’un juge new-yorkais a abouti à la cessation de paiement partielle.
publié le 31 juillet 2014 à 20h06

Un peu plus d’un demi-milliard de dollars : c’est cette somme, dérisoire à l’échelle d’un Etat, qui place techniquement l’Argentine en cessation de paiement. Ou comment un petit caillou peut gripper toute la machine.

En quoi consiste ce demi-milliard ?

Ces 539 millions de dollars (403 millions d'euros) constituent le dernier versement destiné aux 93% de détenteurs de la dette argentine qui avaient accepté, en 2005 puis en 2010, une décote de 70% de sa valeur. Depuis 2002, le pays était effectivement en défaut de paiement : pour 93% des créanciers privés donc, mieux valait récupérer 30% de leur mise que rien du tout. Depuis, ces créanciers sont remboursés par des règlements réguliers selon un calendrier établi par le «Canje», comme est appelé cet accord. Pour faire pression sur l'Argentine, le juge américain Thomas Griesa a placé sous embargo ce dernier versement de 539 millions à destination des porteurs de bons restructurés. La somme a donc été payée par l'Argentine mais n'a pas été reçue par ses créditeurs puisque bloquée à New York. C'est ce qui rend la situation inédite. «Le terme de défaut s'applique à un pays qui ne rembourse pas ses dettes. Or, nous avons payé !» scande sans relâche l'Argentine depuis trente jours.

Que réclament les fonds vautours ?

Quelque 7%