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Libération
Décryptage

La disette plane, les patates s’envolent

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publié le 3 août 2014 à 18h06

La situation diplomatique a d’ores et déjà des répercussions sur le contenu de nos assiettes. Faut-il craindre la disette ? Ces derniers jours, le prix de certaines denrées a terriblement augmenté, et le bruit court que d’autres produits pourraient venir à manquer.

Pourquoi les prix ont-ils augmenté ?

La quasi-totalité des chevaux et voitures des camionneurs ayant été réquisitionnés, les arrivages ont été perturbés. Mais des commerçants sans vergogne sont aussi à blâmer : à Paris, certains ont profité de la situation pour pratiquer des tarifs proprement scandaleux. Samedi, les pommes de terre ont ainsi atteint le seuil jamais égalé et ahurissant de 42 francs les cent kilos, occasionnant quelques émeutes. Fort heureusement, le commissaire de police des Halles est intervenu pour réprimander les escrocs, et ce matin les choses étaient rentrées dans l’ordre.

Que peut-on manger ?

Du poisson ! Il n'a jamais été aussi bon marché et ne risque pas de manquer. Le syndicat des mandataires à la vente en gros du poisson nous informe en effet que «des quantités fort importantes» sont à la disposition des consommateurs. Les fruits se vendent également à des prix prodigieusement bas.

Quelles sont les solutions durables ?

Diverses mesures ont été prises, parmi lesquelles la création d’un Comité provisoire de ravitaillement de Paris, présidé par M. Armand Bouat. Pour pallier la