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Libération

L’Amérique prend le train en marche

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publié le 5 août 2014 à 19h56

L'ancien président Bill Clinton en invité d'honneur pour chauffer la salle, l'ancien maire de New York Michael Bloomberg en philantrope averti déclarant son amitié pour «le continent», et finalement Barack Obama qui annonce 14 milliards de dollars d'investissements américains en Afrique dans les télécommunications, la banque et l'énergie. La Maison Blanche avait vu les choses en grand, mardi, pour le deuxième jour du sommet africain à Washington. Mais le business forum organisé dans le cadre somptueux du Mandarin Oriental Hotel faisait aussi office de séance de rattrapage pour une Amérique qui n'est aujourd'hui que le troisième partenaire économique de l'Afrique, loin derrière l'Europe et la Chine.

«Marginale». Les Etats-Unis n'ont jamais caché que les invitations envoyées à 50 chefs d'Etat pour un sommet sans précédent de trois jours n'avaient qu'un seul objectif : renforcer des relations commerciales insuffisantes, notamment au vu de l'intérêt très vif de Pékin pour le continent. En près de six ans de mandat, Obama n'a pas concrétisé les promesses qui semblaient être contenues dans son discours au Ghana en 2009, lorsqu'il avait promis que «l'Amérique serait toujours au côté de l'Afrique». «Il faut replacer cela dans le contexte historique, dit à Libération John Campbell, spécialiste des politiques africaines au Council on Foreign Relations. L'Afrique n'a jamais eu qu'une importance très