Quelle aubaine pour Xavier Niel ! Une semaine après que le patron français d'Iliad a rendu publique sa volonté de racheter l'opérateur de téléphonie américain T-Mobile, son principal concurrent, Sprint Corp, a décidé qu'il se retirait de la course. Dans un communiqué publié mercredi, Sprint, le troisième opérateur américain, dit ainsi vouloir «se concentrer désormais sur le fait de devenir la meilleure compagnie possible, même si nous continuons à penser que les fusions dans notre secteur pourraient profiter aux consommateurs». Une façon de confirmer, selon plusieurs sources, la décision prise la veille par son conseil d'administration de renoncer à l'offre sur T-Mobile, due aux réticences des autorités de régulation de la concurrence.
«Trublion». Dans la foulée, Sprint se débarrasse également de son PDG, pour nommer à sa tête l'entrepreneur Marcelo Claure, le fondateur du distributeur de téléphones mobiles Brightstar Corp. La décision de Sprint a quelque peu surpris Wall Street, alors que l'action de la compagnie chutait en Bourse de 20% dès mardi soir, quand le Wall Street Journal avait annoncé la nouvelle. Sprint avait en effet fait part de son intention de prendre le contrôle de T-Mobile depuis plusieurs mois déjà. L'objectif avait été clairement affiché comme une priorité par le très ambitieux milliardaire japonais Masayoshi Son, le patron de Softbank, qui a pris le contrôle de Sprint en 2012. Ces dernières semaines