C 'est un coup de projecteur qui tombe mal pour les sociétés de location de voitures, en pleine période de vacances. La Commission européenne a rendu publique lundi une lettre dans laquelle elle exhorte ces entreprises spécialisées à cesser leurs «pratiques discriminatoires» sur Internet. Et qui peuvent, par exemple, faire varier du simple au double le prix d'une location, selon le pays de résidence.
La Commission a ciblé six groupes après avoir constaté une multiplication des plaintes. Certains ont joué le jeu en s'engageant à cesser leurs pratiques déloyales. Mais les trois leaders, Europcar, Hertz et Avis, qui concentrent à eux seuls environ 60% des parts de marché, ont tout simplement refusé de respecter la demande de Bruxelles. Résultat, la Commission a décidé de publier sa missive, «dans l'intérêt des consommateurs».
Dans le document, elle appelle à la «vigilance» et demande aux clients «de rechercher des services de qualité à des prix compétitifs dans l'ensemble du marché unique de l'Union». En effet, la Commission souligne que de tels comportements «empêchent les consommateurs d'accéder aux meilleures offres commerciales sur Internet». Et pourraient être sous le coup de la justice.
Bruxelles vise particulièrement la pratique de réacheminement automatique. Après avoir identifié l’adresse IP d’un consommateur, des robots sont en effet programmés pour modifier automatiquement le prix selon le lieu de résidence. Exemple : un clie