Après BNP Paribas, c’est au tour de la Société générale de se retrouver dans le viseur de la justice américaine. Un tribunal outre-Atlantique a refusé de classer sans suite une plainte de la banque britannique Northern Rock. Elle accuse l’établissement français de l’avoir trompée sur la qualité des prêts immobiliers à risque, les fameuses subprimes, qu’elle lui avait vendus. Résultat, cette décision ouvre la voie à un éventuel procès contre la Socgen. Le montant réclamé à la banque française ? Pas moins de 34 millions de dollars, soit 25 millions d’euros.
Des documents judiciaires diffusés par le juge new-yorkais Melvin Schweitzer montrent que la banque anglaise serait en possession d’éléments suffisamment solides pour attaquer la Société générale pour fraude. Northern Rock, très touchée par la crise financière survenue en 2007, avait dû demander le renfort de l’Etat britannique, qui s’était présenté comme prêteur en dernier ressort. Sans ce sauvetage, elle se serait écroulée, à l’instar de sa concurrente américaine, Lehman Brothers. Une fois nationalisée en 2008, Northern Rock est revendue en 2011 à Virgin Money, filiale du groupe Virgin, détenu par le businessman britannique Richard Branson.
La Société générale peut toujours espérer éviter un procès en trouvant un accord à l'amiable, comme ont été réglés la plupart des litiges entre les institutions financières et les investisseurs depuis la crise de 2008. Mais en cas de procès, la date de ce dernier «n'aurait pas lieu a