Fini les discours rassurants du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui jurait mardi qu'il était «possible d'arrêter Ebola». L'épidémie de fièvre hémorragique est «largement sous-évaluée», reconnaît l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué. «Elle continue de s'étendre, avec 1 975 cas et 1 069 morts en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone», poursuit l'institution. Même ton alarmiste du côté des ONG. «L'épidémie se répand et [la situation] se détériore plus vite que notre capacité à y faire face», prévient la docteure Joanne Liu, directrice de Médecins sans frontières. Elle pointe du doigt la «totale défaillance des infrastructures». «Nous n'avions jamais vu cela auparavant. Il faut élaborer une nouvelle stratégie», poursuit-elle, appelant l'ensemble de la communauté internationale à se mobiliser.
Renforts. Toute l'attention se tourne désormais vers Monrovia, au Libéria, une des plus grandes villes d'Afrique de l'Ouest. «Ebola n'est plus confinée seulement dans quelques villages, elle se propage dans une ville de 1,3 million d'habitants, poursuit la directrice de MSF. Si on ne stabilise pas la situation au Liberia, on ne stabilisera jamais la région.» Face à l'urgence, l'OMS assure «coordonner une augmentation massive de la réponse internationale». Mais si l'aide financière arrive, c'est avant tout les r